J’ai avalé mon histoire comme j’ai mangé la tienne, Poète, Sculpteur ou Peintre d’éternité au présent… Quel repas, dis-tu, avons-nous partagé ? À quand, et avec qui , le prochain ? On verra... On lira ... | Marie-Thérèse PEYRIN - Janvier 2015
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novembre 2023

ETATS DES YEUX | Novembre 2023 | Ajustements d'images | LES HEURES PLEINES | Semaine 47

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Automne étoilé sous l'arbre consentant
Semaine 47 Année XXIII -  Vendredi 24 Novembre

 

L'écriture n'est pas facile en ce moment. Elle est engluée dans tout ce qui traverse l'esprit, autant dans des registres privés que publics. Raconter n'est pas nécessaire, commenter non plus. Je cherche une brèche dans le magma pour ressortir à l'air libre, respirer un peu mieux dans mon quotidien qui n'a pourtant rien de menacé, ni de complètement désespéré. Je pense tous les jours à une femme très malade et aux otages de Gaza, à tout ce qui parle de violence et d'incurie face à la destruction endémique. Il me faut parler à nouveau de la tristesse en lui donnant des partenaires immatériels. Je les cherche et je les trouve dans la littérature et sur certains réseaux toujours trop bavards.  Je suis entourée de livres très nourrissants, je suis en contact avec des personnes délicieuses ou simplement sympathiques. Je ne sors pas beaucoup. Hier pourtant , j'ai croisé un arbre et son feu de feuilles couché tout en rond de couronne à son pied. C'est une image d'automne qui m'a redonné du courage. Le courage de continuer à voir et à entendre "pour ne pas mourir" , comme le décrit si bien l'ami Patrick DUBOST. C'est une lutte de chaque minute plus ou moins indolore qui empêche de laisser cours à la déréliction ambiante. Rester debout et dans l'accueil, sans excès ni pingrerie face à ce qui s'offre. Ne sachant pas comment m'y prendre, je fais comme si je le savais...  En lisant des poèmes d'Hélène DORION dans Mes forêts ou des textes poétiques de Milène TOURNIER accompagnant de magnifiques photos en noir et blanc dans le livre intitulé Puisque chacun pourra partir chacun pourra rester. Le ton et la profondeur me paraissent justes et de circonstance. Tous les univers sont accessibles avec les mots. Et c'est cela le miracle !

 

Lecture audio intimiste d'un poème d'Hélène DORION

dans Mes Forêts

Téléchargement Hélène_Dorion_Brume[1]

 

 

 

 

 

 

 

 


ETATS DES YEUX | Novembre 2023 | Ajustements d'images | LES HEURES PLEINES | Semaine 46

 

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Alors que la guerre gronde pas très loin de leurs maisons, les enfants et les poètes ont bien le droit d’imaginer que les chars seront un jour aussi malléables que de la pâte à modeler… de la pâte à remodeler un monde où régnerait enfin la paix ! Un pied de nez poétique à la guerre et les traductions dans 24 langues, signées par 24 poètes des quatre coins du monde

 

Semaine 46- Année XXIII -  Mercredi 15 Novembre

COMMENT FAIRE LA PAIX ? 

L'enfant du mercredi découvre ce livre que j'avais repéré dans une discussion, et qui était chaleureusement recommandé.  J'ai collectionné déjà pas mal d'albums jeunesse aux éditions RUE DU MONDE pour nos ateliers d'écriture  ( d'ailleurs je mélange toujours les livres  destinés aux enfants avec les ouvrages pour ados ou adultes  en poésie). Celui-ci a tenu sa promesse. Un simple poème écrit par un poéte très connu dans les classes primaires Francis COMBES et malicieusement illustré par Bruno HEITZ.  Le sujet est brûlant : COMMENT FAIRE  LA PAIX ?   L'enfant a assimilé la méthode sans hésitation.  Ramollir un tank par des caresses et lui clouer le bec avec un bon noeud sur  son long nez.  On en rêve n'est-ce pas ?  Il a recopié le poème sur le petit cahier rouge  (c'est pour s'exercer à écrire plus petit et harmonieusement en prenant son temps). Il l'a lu à haute voix pour le savourer et je l'ai enregistré. Un bon moment paisible et enjoué !

ECOLIER EN NOVEMBRE 2
Semaine 46- Année XXIII -  Jeudi 16 Novembre

Un écolier en automne. Il devance son grand-père qui l'accompagne à bicyclette chaque jeudi matin jusqu'à son école (600 mètres). Petit à petit l'autonomie s'apprend. S'entraîner à marcher seul dans la ville pour se préparer au collège dans deux ans. On s'y prend petit à petit. Là il est encore sur le chemin dans la résidence, je le surveille du balcon. Il n'est pas encore un écolier avec la clé au cou. C'est un cap qui fait un peu peur aux adultes. Lui prend plaisir à montrer qu'il a des réserves d'assurance, il est fier de porter son lourd cartable qu'il surcharge délibérément. Hier il y a engrangé ses cartes Minecraft, qu'il appelle puzzles, il venait de les trier et il a calculé le nombre de pages qu'il faut pour chaque série dans son album plastifié... Sa patience est immense, inversement proportionnelle à celle qu'il montre pour expédier les devoirs qui lui semblent répétitifs. Sinbad le Marin, ras la casquette... On insiste pourtant pour qu'il assimile bien les bases de la lecture , de l'orthographe et du calcul. Apprendre l'anglais et l'allemand lui plaît mais il préfère le faire à l'école. Il vient de découvrir le dictionnaire Larousse que sa mère a rapporté d'une boîte à livres... Il le lit tous les soirs et il va voir les noms propres... Cela lui donne des idées pour se mêler aux conversations des grands, il a découvert Trotski... Lénine et Marx... C'est là que ça commence à devenir intéressant... Il veut savoir... alors, let's go , mais mollo... Il y a du boulot encore pour..., disais-je... les bases...

 

Tout cela me distrait des soucis que nous procure l'état de santé d'une personne proche. Elle, dont je voudrais faire un jour le portrait. Une femme généreuse et simple.

 

Ce soir  débondage de l'angoisse dans une soirée organisée au Rize de Villeurbanne.  Notre grande fille chante et danse dans la Fanfare des Pavés. Un moment de liesse entre femmes superbement colorées invitées pour le vernissage d'une magnifique exposition féministe . J'en parlerai plus tard, c'est à voir absolument ! 

 

 


ETATS DES YEUX | Novembre 2023 | Ajustements d'images | LES HEURES PLEINES | Semaine 45

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JOURNAL D'AUTOMNE  

Texte & Une photo par jour

 

 

Semaine 45- Année XXIII -  Lundi 6 Novembre

 

Elle veut entrer sous ma manche de pull, elle ne sait qu'avancer et voler. Pour l'instant , elle choisit  d'explorer la surface que je lui propose, un post-it bleu pour la ramasser sur la baie vitrée, puis un verre assez grand pourqu'elle puisse continuer sa gymnastique d'hamster. Je sais qu'elle va s'affoler et je préfère la laisser se reposer un peu. Elle a eu du mal à ranger ses ailes. J'ai cru d'abord qu'elle était blessée.  Ce doit être une vieille coccinelle me dit mon frangin avec qui je parle au téléphone.  Je n'arrive pas à compter les points. J'ai plaisir à sa présence inopinée. C'est un signe sympathique.  Mon frangin me demandait à ce moment là si j'avais rencontré des esprits dans le grenier de la maison parentale. J'ai dû le décevoir en disant que j'aimais bien mes fantômes plutôt bienveillants et souriants. Je ne suis pas  superstitieuse mais plutôt  imaginative.  J'aime bien l'idée de réincarnation mais sans tout le cirque des karmas. Juste la possibilité d'un échange standard  instantané entre un être disparu et une vieille coccinelle en vadrouille. Celle -ci n'a pas de boussole, elle ne sait pas où elle est et je pense à sa place. Au moment où je voulais lui rendre sa liberté je ne l'avais pas encore photographiée. Je m'y suis reprise à cinq fois.  Le cliché ci-dessus est le plus net de tous. Elle a posé involontairement pour moi.  J'ai envoyé le selfie de la demoiselle au frérot. Il me l'a échangé contre celui d' un raton-laveur sur sa grosse branche. Je pense soudainement que parler des animaux nous change les idées même si leurs comportements démontrent les effets du réchauffement climatique et de la concurrence pour l'occupation dans les biotopes . Un loup qui attaque des moutons très près des maisons, un ours brun qui veut entrer dans la cabane d'explorateurs qui ont oublié que la térébenthine qu'ils utilisent a la même odeur attirante que la résine d'arbres contre lesquels ils se frottent...,des ratons-laveurs et des blaireaux qui se rapprochent de plus en plus des habitations .  C'est par la photographie qu'on observe tous ces changements et c'est un bon sujet de discussion. On parle matériel et expositions.On parle tracasseries santé et perspectives chirurgicales. Nous savoir dans la même classe d'âge et dans la nasse des séniors... nous fait sourire  (encore...).

 

Semaine 45- Année XXIII -  Mercredi 8 Novembre

Grand plaisir à revoir ses films  "sans toit ni loi"  et  "l'une chante l'autre pas" dans le cycle Agnès Varda diffusé sur ARTE. Ramenée à mes vingt ans  pour le premier et à tous les questionnements de ma génération de femmes en lutte pour leur émancipation dans le second. Le parcours d'Agnès Varda est passionnant, il allie l'intelligence et le courage des idées, il fait fi des conventions et traverse les turbulences avec humour et gravité. Elle me fait penser à  Marguerite Duras dans son côté pionnière et iconoclaste. "Madame Agnès Patate" est une militante rigolote qui sait parler aux gens simples et les filme admirablement.  Je n'ai pas fini d'explorer les oeuvres de ces deux femmes -phares.

 

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Aujourd'hui c'est le jour de l'enfant du mercredi. Il est de très bonne humeur et nos conversations sont enjouées. Il a appris le massage cardiaque et la mise en position latérale de sécurité chez les pompiers dans leur Caserne Musée (?) du 9°. Il nous en fait la démonstration... C'est sérieux et drôle. J'en profite pour inclure l'expérience dans la dictée improvisée sensée lui faire réviser la conjugaison des verbes "être" et "avoir" au présent... et pour lui faire imaginer la suite d'une phrase commençant par  "Je suis un garçon plutôt... "en énumérant tous les pronoms , l'exercice lui plaît . Le graphisme est impec. sur le cahier rouge du mercredi.  Il s'applique... "avoir et être" ne lui posent pas de problème. Il retourne à ses lectures à ses impros de jeune pianiste débutant très jazzy ,et à ses collections de cartes Minecraft et Pokémon qu'il trouve sous un couple de poulailler chaque semaine dans un petit panier à l'entrée.  C'était un rite du Tonton Jean ( mon oncle paternel décédé en 2019) que nous trouvions sympa , il y mettait des oeufs kinder pour les enfants de son village en visite, j'ai repris l'idée et l'ai fait évoluer. L'enfant  a fait son heure de switch réglementaire en début d'après-midi, le soir il a réclamé de la soupe et des tagliatelles... On a  parlé  un bon moment du harcèlement scolaire, de l'émission que j'ai vue hier, il m'explique qu'il se défend et qu'il sait de quoi il s'agit. Il est content à l'idée qu'il y ait une journée consacrée à ce thème à l'école. Le Ministre de l'Education Nationale sera content, il a déjà un convaincu initié sur la question. Sûr de lui et ayant réfléchi depuis longtemps à ces problèmes de cour de récréation. Pour lui, ce qui se passe est gérable mais il sait que ce sera plus difficile au collège... Son raisonnement est serein. Il a grandi. C'est un bonheur de le voir prendre son envol dans des conditions de paix et protégé par les adultes. Le regardant, je pense sans le dire aux autres enfants moins gâtés et chanceux.

 

 

 

 

 

 


ETATS DES YEUX | Novembre 2023 | Ajustements d'images | LES HEURES PLEINES | Semaine 44

 

CIEL NOVEMBRE 1

le ciel sans dessus dessous

JOURNAL D'AUTOMNE  

Texte & Une photo par jour

 

 

Semaine 44- Année XXIII -  Vendredi  3 Novembre

 

Cernée par les cauchemars qui répliquent le cauchemar de la réalité guerrière, je reste immergée dans des lectures qui me ramènent invariablement, et elles aussi,  à l'idée de la mort. Je m'étonne en permanence que la vie puisse facilement continuer autour de moi, plutôt assourdie, car je ne me promène plus en ville, peut-être de peur d'y trouver  dans les yeux des gens, les stigmates de ma propre inquiétude. C'est une ambiance que je connais déjà, depuis les premiers attentats, et à chaque fois que se déclenche un conflit entre pays ou partisanneries de tout acabit. La haine me fait peur qu'elle soit larvée ou manifeste. Cela n'a rien d'exceptionnel. Ecrire est insuffisant pour en juguler le maléfice.

Lire le dernier livre de Pascal QUIGNARD, Les heures heureuses, ne m'a pas sortie de cette coulée de pessimisme, il dissèque une fois de plus cette hantise de la mort qui fait commettre des folies depuis les débuts de la vie terrestre, dont il dit qu'elle ne représente que 30% de la planète, les pourcentages restants représentant la masse océanique avec ses abysses insondables et fascinants. Il dit aussi que le temps devient l'espace dès qu'on se place face à la mer des origines et devant notre passé de poissons.

Joël CLERGET ne fait que renforcer l'idée en faisant allusion à la vie placentaire, dans son livre Devenir soi avec les autres, mais il laisse un espoir en misant sur la capacité à contenir l'insécurité du nouveau né par le toucher et la parole humanisante, qui à son tour la transmettra. C'est à se demander si ce n'est pas la première raison à l'état désastreux du monde: une faillite  gigantesque à prendre soin de l'autre et de soi par solidarité vitale.

La poésie ne m'apporte pas de vrai réconfort ces jours-ci, elle est trop éloignée de ce que je ressens moralement et physiquement à l'écoute des tragédies qui me rappellent celles dont j'entends parler depuis l'enfance. "Si tu veux la paix , prépare la guerre" répétait bêtement le père pour faire cesser le flot d'objections infantiles... Ou, lorsqu'on refusait de montrer une blessure honteuse ramenée des jeux d'extérieur, " Ne t'inquiète pas, on a déjà vu les horreurs de la guerre"... De quoi parlait-il exactement, lui qui ne l'avait pas faite, et seulement son service militaire dans la ville où je suis née, où il avait contracté de l'asthme, qu'il m'a transmis... Probablement auxs moment où il devait monter la garde dans l'obscurité, près d'un bâtiment militaire planté dans la garrigue... On ne peut pas tellement se défendre avec un fusil déchargé, et deux balles dans une boîte quelque part dans la nuit... Il était question d'un mot de passe qu'il lui fallait connaître par coeur sans l'écrire pour le rejoindre et prendre son tour de veille... Il en parlait en riant, ne se doutant pas que ses propos ne démontraient que sa trouille rétrospective et sa virilité mal incarnée. Notre mère était plus cash sur les récits de guerre, elle l'avait vécue différemment car moins protégée par sa famille. Elle avait en horreur les armes à feu et nous a couvé.e.s sans nous épargner ses angoisses et ses superstitions.  Tous ces récits me reviennent en boucle tous ces jours...

Le livre de Valérie ROUZEAU magnifiquement accompagné des oeuvres de Florent CHOPIN raconte en très résumé, la vie de Nina SIMONE, pianiste et chanteuse d'origine américaine et nous invite à réécouter ses beaux titres dans la transmission du "blues" ...

Difficile de ne pas se sentir concernée par ces mélodies qui luttent contre le racisme, la misère et la ségrégation des peuples descendants d'esclaves... et ces textes qui cherchent eux aussi désespérément l'amour... grâce à la musique...

Papa, can you hear me | Nina Simone

 

Et l'Aria peu à peu varia

De plus en plus noire se fit la voix

 

A la little Girl Blue du matin

Devenue  A Single Woman au soir

Ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre

 

 

Semaine 44- Année XXIII -  Samedi  4 Novembre

 

ST EX NOV 23prendre de la hauteur

 

Les petites combines publicitaires pour éloigner les idées noires me semblent vouées à disparaître comme les bulles dans l'eau gazeuse à l'air libre. Plus j'écoute parler les nouveaux psys ou philosophes sur les réseaux sociaux  et plus je prends conscience de la supercherie de leurs méthodes d'abord gratuites ,puis vite opportunistes et racoleuses. L'inclusion de mots anglais et de tics verbaux dans leur vocabulaire me paraissent tout droit  importés d'Outre Atlantique où la philosophie du prêt -à -panser et du yakafaucon relèvent d'un eugénisme sanitaire qui méconnaît ouvertement les subtilités des mécanismes inconscients de la personne humaine. Il n'est question que de remettre les  travailleurs et les travailleuses déprimées au taf , les étudiant.e.s à leurs études, les enfants et les personnes âgées dans des cases d'attente... en bidouillant leur sérotonine et en les inondant de suggestions de comportements  standardisés... Je comprends mieux la colère et le pamphlet écrit dans la Revue-dard n.7  l'ouroboros à la robe de glace par mon Ami psychiatre Emmanuel VENET. Il m'a autorisé à la signaler, elle est de nature polémique et j'en partage en grand partie le propos. Il s'agit d'une lettre brûlot étayée par une expérience de praticien chevronné et servie par une plume humoristique acérée...  Je salue l'audace mais ne peux m'empêcher de penser que ce type de tribune est réservée à une classe sociale supérieure à la mienne, protégée par son statut de notable. Pour autant, cela encourage à réfléchir à la fois sur les méthodes et sur le fond  des pratiques soignantes à l'ère de la rentabilité numérique... Bientôt l'I.A. s'emparera de notre bien-être mental en déprogrammant nos pensées parasites ou fausses au profit de petites doses audiovisuelles de "kifs" et de listes autodiagnostiques avec échelle de non conformité aux  standards de la sociabilité souhaitable. On a vu venir, cette simplification abusive de la complexité et ce mythe de la transparence des cataclysmes émotionnels voulus réversibles... Aide-toi la machine t'y aidera... Remplis tes questionnaires d'évaluation... Débrouille-toi pour trouver des interlocuteurs humains sur file d'attente... N'aie pas peur... Big Mother is caring you... N'oublie pas d'activer ta CB !

 

 

 

 

 


ETATS DES YEUX | Octobre 2023 | Ajustements d'images | LES HEURES PLEINES | Semaine 43

 

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le sang noir dans le jardin des oliviers...

 

JOURNAL D'AUTOMNE  

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Semaine 43 - Année XXIII -  Dimanche 29 Octobre

Puisque je me sens femme, grand-mère, mère et fille des deux côtés de la faille guerrière, je n'essaierai jamais de tenir d'autre position que celle de la pleureuse qui s'insurge et réclame la fin des folies pour faire entendre la voix de celles qui mettent au monde la vie depuis la nuit des temps. Les armes sont les arguments les plus suicidaires pour tout porteur d'un tant soit peu de raison et de respect à l'égard de l'espèce humaine. Le dire , le lanciner, le répéter ne suffit pas en ces temps démoniaques... Prendre la bande de Gaza et Israël pour des fourmilières à détruire en rasant et éventrant tout à coup de bombardements et de traque d'infanterie fait sans doute le jeu des propagandistes de tout bord pressés de savoir quoi récupérer dans le butin de guerre inique... Ce jeu monstrueux n'a rien à voir avec le désir des mères et des femmes qui supportent toute cette horreur en couvrant leurs enfants de leur corps vulnérable. Tout cela n'est pas une fatalité, la haine est construite par des religions qui prétendent le bien commun en éliminant celles qui ne leur ressemblent pas. L'immense majorité des non croyant-e.s subissent cette dictature du discours fallacieux sur fond de misère et de lutte des factions sans moralité ni limites dans le cynisme. Faire chaque jour le décompte anonyme des morts et des disparitions tient de la roulette russe... Un.e mort.e à moi un.e mort à toi... Et des images macabres sur gravats non identifiables à en vomir sur les écrans... Je ne vois que des Piétas et des visages effarés... Je ne vois que l'anomalie de la haine cultivée comme du poison mortel sur une carte géographique sacrifiée... Une de plus ! Ne pas se résigner...